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Retour à l’école le 1er juin : Risque élevé de «  rentrée morte »

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La   rentrée du troisième trimestre a lieu  le 1er juin. Mais élèves et enseignants sont-ils  prêts  à retourner à l’école  alors que le pays connait une  flambée  des  cas de contamination  au Covid 19 ?

Retour à l’école : à l’approche  du Jour  j,  les débats autour du sujet  foisonnent  dans l’espace  public notamment dans les médias.  On note globalement que  les parents  éprouvent de l’appréhension   dans la perspective d’une rentrée le 1erJuin, après   deux mois  d’arrêt de cours pour cause de coronavirus.

Les arguments déployés  sont liées pour l’essentiel   aux  risques que représente cette pandémie pour leurs  enfants.  Certes le désir de voir leurs  progénitures  terminer  l’année scolaire   est réel  mais entre l’école et la vie,  le choix  est trop simple à opérer. L’archidiocèse de Douala  a certainement choisi la vie  en décidant d’ajourner  la date de rentrée  dans ses trois maisons de formation.

Dans une correspondance dressé  ce 25 mai aux évêques et aux étudiants, Monseigneur Kleda explique : « compte tenu de la situation grandissante  de la pandémie du coronavirus dans notre pays   et de l’obligation que nous avons de protéger la santé de tous, nous avons décidé , de concert avec les autres évêques de la province  ecclésiastique, de renvoyer la rentrée initialement prévue le 1er  juin prochain dans nos trois maisons de formation, à une date ultérieure qui vous sera communiquée en temps opportun ».

Quand le premier ministre décide de l’arrêt des cours en  début  mars dans toutes les structures de formation sur l’ensemble du territoire  à la suite de l’enregistrement des premiers cas de coronavirus dans le pays,  la nouvelle est accueillie avec  bonheur.  Les parents ont très vite compris  que la mesure  visait à mettre  les enfants  à l’abri  de cette nouvelle  maladie, le Coronavirus, réputée  contagieux et mortel  et qui avait déjà démontré sous d’autres  cieux son degré de dangerosité.

Au moment  ou  les apprenants  s’apprêtent  à reprendre le chemin  de l’école, force est de constater  que le risque  qui avait motivé  la mise en congé  forcé des élèves ne s’est pas amoindri. Au contraire     le nombre de   personne testé positif est passé d’une petite dizaine  au mois de mars à près de 5000   aujourd’hui.  Les  cas de décès qui ont également flambé ont déjà franchi la barre de  150.

Conditions de sécurité sanitaires   plus désastreuses aujourd’hui qu’hier

Plus grave,  deux   mesures-barrières  probablement les plus efficaces  dans la limitation de la propagation de la pandémie ont  été levée,   à savoir   la fermeture  « des débits des boissons,  des restaurants et des lieux de loisir à 18h » et la réduction du nombre règlementaire de passagers  dans tous les transports  en commun par bus et par taxis.   Difficile de ne pas voir un lien entre  cette décision  et  l’explosion  des cas  testés positifs ces dernières semaines.

Si à cela, on ajoute  le relâchement  des populations dans l’observance  des gestes-barrières en particulier le port des masques,  le respect de la distanciation  sociale,   et les  tergiversations des pouvoirs publics à appliquer  la répression dans les zone urbaine  comme Douala et Yaoundé qui concentrent le plus de malades ,  on peut  déduire objectivement que les conditions de sécurité sanitaires  pour l’école  est beaucoup  plus désastreuses  aujourd’hui qu’il y a deux mois.   Pas besoin de   dessin  pour le faire voir aux enseignants et  aux parents. Ces derniers  sont manifestement nombreux  à penser que la meilleure  attitude à  adopter  est  de garder les enfants à la maison.

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