Dans votre livraison n°6051 du 7 Juillet 2022, sous la plume de votre collaboratrice Marlyse SIBATCHEU, vous avez publié un article intitulé : « Succession royale à Akwa – Consensus autour du Roi désigné ». La substance de cette sortie est la reconnaissance par l’Association des chefs sawa du Wouri de Louis DIN DIKA comme Chef Supérieur du Canton Akwa et la consécration par ladite Association du principe de succession par primogéniture dans leur sphère de commandement.
La Famille BONADIKA, Famille Régnante du Canton Akwa et la Notabilité de BONELEKE, coutumièrement compétente pour la désignation du Chef Supérieur des Akwa, au regard de la confusion que peut semer cette publication auprès de l’opinion en général et du peuple du Canton Akwa en particulier, tiennent à travers ce droit de réponse apporter un éclairage afin de rétablir la vérité sur la Succession au trône du Canton Akwa, conformément aux dispositions de l’article 53 de la Loi N° 90/052 du 19 Décembre 1990 sur la Liberté de communication sociale.
Conformément au décret N° 77/245 du 15 Juillet 1977 modifié, portant organisation des chefferies traditionnelles, le processus de désignation d’un Chef traditionnel est ponctué par 3 étapes : le choix par la Famille régnante, l’adoubement par la Notabilité coutumièrement compétente consacrée au cours de la consultation par l’Administration et la désignation par l’autorité de désignation. Pour un Chef Supérieur de Premier Degré, l’autorité de désignation est le Premier Ministre. Ce dernier n’ayant pas encore pris de Décision d’homologation, on ne saurait parler de DESIGNATION. L’article paru dans votre journal qui parle de « Roi désigné » est par conséquent mensonger et relève de l’imposture et de la manipulation des consciences.
Cette imposture est poussée à son paroxysme lorsqu’on parle de « consensus ». Le consensus ne saurait venir que de personnes qui ont qualité pour se prononcer sur un sujet. Or ce qui dans votre article relève du consensus, est la position exprimée par certains Chefs Supérieurs du Ngondo et de l’Association des chefs sawa du Wouri qui n’ont aucune qualité ni aucun rôle dans la désignation du Chef Supérieur du Canton Akwa, qui est d’abord le Chef du village Boneleke. C’est une telle ignoble et inacceptable forfaiture que des prébendiers, des personnes sans foi ni loi tentent, par une malsaine campagne, de faire légitimer et imposer à tout le Canton Akwa, la communauté sawa et camerounaise toute entière.
Il importe de rappeler que le peuple Akwa a confié depuis plus d’un siècle, à la famille BONADIKA du village BONELEKE, la noble et haute mission de consacrer les Rois Akwa. Ceux-ci sont ensuite adoubés par la notabilité du village BONELEKE, avant d’être présentés à l’autorité administrative et à l’ensemble de la population.
Dès lors, le concept de succession par primogéniture prôné par l’Association des chefs sawa du Wouri, -pour qui le successeur pourrait désormais se passer de l’onction de la Famille régnante et de la Notabilité compétente comme c’est le cas du prétendu « Roi désigné » -, est un déni de la loi et une grossière tentative de manipulation des us et coutumes du Canton Akwa.
L’on est en droit de s’interroger sur les motivations de cette association régie par la loi N°90/053 du 19 décembre 1990 portant liberté d’association.
En réalité, en large majorité, ces chefs n’ont pas succédé à leur père, à l’instar de leur vice-président et leur secrétaire général. Leur prise de position ne peut donc s’expliquer que par la volonté de léguer à leurs progénitures les trônes auxquels –au regard de leur propre concept- ils ont accédé par effraction.
Les différentes sorties orchestrées çà et là par DIN DIKA Louis, relèvent d’une usurpation de titre et ne lui conféreront jamais la légitimité auprès de la famille régnante BONADIKA, des notables coutumièrement compétents et de l’ensemble du village BONELEKE.
Pour le Village BONELEKE
Le 1er Notable
DICKA MPONDO AKWA Frantz
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