Un atelier de formation des acteurs communautaires sur les soins différenciés, venus des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, se tient du 13 au 15 décembre 2022 à Douala.
L’atelier de renforcement de capacités de 7 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre sur les services différenciés qui se tient à Douala est une initiative du Réseau africain des personnes vivant avec le VIH Afrique de l’Ouest (RAP+AO), en collaboration avec le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH Afrique du centre (RAP+AC).. Des acteurs communautaires venus du Cameroun, de la RCA, RDC, Congo, Guinée, Tchad renforcent ainsi leurs capacités. Selon Hugues Traoré, médecin de santé publique, formateur pour le système des Nations Unies qui vient du Burkina Faso: «la formation est axée sur les prestations des services différenciés. Le premier objectif est de permettre aux participants d’appréhender tous les concepts liés à la prestation des des services différenciés; Qu’est ce que c’est? Quels sont les principes? L’autre objectif est que les participants puissent être au même niveau sur la mise en place de ces prestations de service à savoir: les étapes qu’il faut établir pour arriver à mettre en place une prestation de service différencié. Le troisième objectif qui est assez important, c’est le partage d’expériences».
Améliorer l’accès au traitement
Nous apprenons que les services différenciés sont des approches communautaires pour ramener le traitement antirétroviral à la base dans la communauté, gérées par les communautés. De l’avis d’André S., expert venu de la République democratique du Congo: «nous sommes parmi les pays avancés dans cette approche. C’est une approche qui permet de désengorger les centres de santé. Ce qui favorise de nouvelles inclusions dans les centres de prise en charge. L’aspect positif et que le patient s’approprie aussi de la prise du traitement antirétroviral. Il s’approprie de son traitement. Cela met la personne vivant avec le Vih/Sida (Pvv) au centre de son traitement».
Tout aussi heureuse de prendre part à la formation, la Camerounaise Virginie Zangue Présidente du Récap, remercie avant tout Onusida qui soutient les associations. «Avant, nous parlions avec les larmes aux yeux. Aujourd’hui, nous sommes des acteurs de lutte. Nous attendons de sortir de cet atelier avec beaucoup de connaissances sur le modèle différencié de services parce que c’est une stratégie nouvelle qui est attendue par la communauté et qui va nous aider à contribuer au 395. Nous voulons corriger l’accès au traitement des personnes vivant avec le Vih/Sida. Il faut dire que dans les modèles, il y a par exemple la dispensation communautaire des antirétroviraux qui va permettre aux gens qui manquent leur rendez-vous à l’hôpital de se rattraper en communautés car ainsi, on a une possibilité de servir même après les heures de service».
En rappel, les fondamentaux du RAP+AO reposent sur le respect d’un système de valeurs référentielles relevant de principes universels à savoir: l’égalité et l’équité. Le RAP+AO est donc porté par la volonté de permettre aux Personnes Vivant avec le VIH/sida (PVVIH), adultes comme enfants, hommes et femmes, de bénéficier d’une intégration citoyenne, sociale et sociétale régie par les mêmes droits, devoirs, obligations que toute autre personne sans discrimination ni stigmatisation aucune.
Linda Mbiapa
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