C’est à l’esplanade du Cercle municipal de Yaoundé le 19 avril dernier, que s’est tenue la rencontre du Conseil de la Communauté qui visait à énoncer les nouvelles mesures de repressions contre l’insalubrité dans la ville. C’était en présence des sept maires des arrondissements de la ville, des forces de maintien de l’ordre et des autorités traditionnelles du département du Mfoundi.
La lutte contre l’insalubrité dans la ville de Yaoundé connaitra un tournant décisif dans les prochains jours. En effet, Luc Messi Atangana le super Maire de la ville a décidé de prendre le taureau par les cornes cette fois, après deux ans de sensibilisation. « Il est temps de passer à une autre étape. Nous avons passé deux ans de sensibilisation, mais parallèlement il y en a qui sont habitués à des mesures de contrainte », prévient-il.
Le maire de la ville entend ainsi lutter contre les nombreux phénomènes d’incivisme observés et qui entrainent une pollution rare des espaces. Dans les rues comme à l’intérieur des quartiers, des dépôts anarchiques d’ordures sont de plus en plus à déplorer, au point où l’on constate l’envahissement de la route, surtout dans certains marchés de la capitale. Un état de fait que souhaite corriger de manière ferme l’élu de la ville.
« S’il est surpris en flagrant délit et qu’on lui demande de nettoyer à nouveau, il doit le faire. En cas de résistance, il sera conduit dans une brigade de gendarmerie ou commissariat de police où il va payer ses amendes, même si c’est un enfant ; ou alors au lieu de déposer les ordures dans les bacs, certains se permettent de les déposer à même le sol, ils subiront donc le même traitement, à défaut d’être déféré au parquet », avertit le maire, afin que nul n’en ignore.
La même discipline est requise en cas d’absence de bacs à ordures ou lorsqu’ils sont pleins. « Le directeur général d’HYSACAM a indiqué les horaires de rotation des passages des camions à certains endroits et aux endroits où les bacs ont été supprimés. Et si quelqu’un arrive après le passage de ces camions, qu’il rentre avec ses ordures chez lui. », précise Luc Messi Atangana.
La mise en œuvre de ce nouveau dispositif sanitaire sera implémentée par les forces de maintien de l’ordre et la police municipale, mais également avec le concours des habitants eux-mêmes qui veilleront au maintien de la propreté dans leurs espaces communs. Pour ce faire, les sept associations des chefs traditionnels ont été dotées de tricycles destinés à la pré-collecte des ordures au sein des quartiers. Une mesure qui on l’espère permettra de juguler un mal qui s’est depuis installé dans les quartiers de la capitale.
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