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Autonomisation des filles mères

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Une trentaine de filles mères formées la création des activités génératrices de revenus

En prélude à la journée internationale de la fille qui se célèbre le 11 octobre prochain, l’association Cameroon women in leadership and development, (Cawoled) en partenariat avec Leo Lagrange ont organisé du 4 au 5 octobre dernier l’atelier de sensibilisation des filles mères sur l’autonomisation.

Élève en classe de 4ème année, Juliette avait 16 ans lorsqu’elle est montée pour la première fois sur la table d’accouchement, à la grande déception de sa tutrice qui fondait beaucoup d’espoir sur cette dernière. « J’étais en classe d’examen, en 4ème année Ih (industrie d’habillement) lorsque je suis tombée enceinte. Je vivais avec ma grande sœur qui était comme ma mère. Étant donné qu’elle avait des difficultés de procréation, elle était contente. Mais, c’était une joie mélangée à la déception. Parce que, dans le même temps, elle était très déçue parce qu’elle avait fondé beaucoup d’espoir sur moi ; elle voulait que je pousse loin mes études. Elle était prête à se sacrifier pour cela », raconte Juliette, fille-mère. Encore naïve et ignorante, la jeune adolescente ne savait même pas ce qui lui arrivait. « Quand je suis tombée enceinte, je ne savais même pas que je l’étais. C’est ma grande sœur qui remarque que je suis enceinte parce que mon comportement avait changé, mon corps s’était un plus développé. Moi-même, j’ignorais que j’étais enceinte», se souvient la jeune adolescente. Et dans la plupart des cas, ce sont des études qui prennent un coup. « Moi-même j’étais mal dans ma chair parce que je savais que j’avais déçu ma tutrice. Après l’accouchement, j’ai arrêté les études. J’avais déjà mis dans la tête que j’ai un enfant. Il fallait désormais que je me batte pour mon enfant », argue Juliette.

Comme on peut le voir, Juliette comme beaucoup de ces jeunes filles mères n’étaient pas préparées à cette noble mission, pourtant, elles doivent désormais assumer. L’addition est souvent encore plus salée pour celles dont le partenaire a pris la poudre d’escampette et rejetée par les parents. A leurs jeunes âges, ces jeunes mamans doivent jouer le rôle de mère et de père à la fois. Elles doivent trouver des moyens pour subvenir à leurs besoins et celui de l’enfant. Et c’est ce qui manque le plus souvent. A cet effet, une trentaine d’entre elle, (filles-mères) ont pris part du 4 au 5 octobre2022 à l’atelier de sensibilisation à l’autonomisation des filles mères qui s’est tenu au Centre de promotion de la Femme et de la famille de Douala 1er à Akwa. Organisé par l’association Cameroon women in leadership and development, (Cawoled) que préside Agnès Edibè en partenariat avec Leo Lagrange, cet atelier visait à aider les participantes à pouvoir se prendre en charge elles- mêmes à travers la création des activités génératrices de revenus. « Avec vos dix doigts vous pouvez faire beaucoup de choses», leur a conseillé la présidente de Cawoled. Quelques activités génératrices de revenus ont ainsi été identifiées notamment la pâtisserie, la restauration, la couture, la vente de friperie, les tresses, l’informatique etc.

Après cette première phase, la seconde phase consistera à la formation des participantes aux activités génératrices des revenus ainsi identifiées et la troisième phase consistera à la recherche des financements auprès des partenaires afin de permettre aux participantes de s’installer à leur compte. Au sortir de ce programme, les participantes devraient ainsi être capables de mener une activité a recommandé la formatrice.

Blanchard Bihel

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