Les institutions de Brettons-wood apportent leur « soutien » au Cameroun pour réparer les effets dévastateurs de Coronavirus ou en limiter les dégâts.
Le décaissement de 136 milliards de Fcfa en faveur du Cameroun par le Fond monétaire international est imminent. L’institution a approuvé cet appui à l’issue de son Conseil d’administration du 4 mai 2020. L’appui s’inscrit dans le cadre du programme Ifr (Instrument de financement rapide). Le Cameroun est le troisième pays de la sous région Cemac après le Gabon et le Tchad à bénéficier de ce dispositif « destiné aux pays frappés par des chocs ou ceux ayant des besoins urgents de financement sans possibilité de présenter un programme économique à part entière. Le gouvernement camerounais avait sollicité cet appui pour soutenir ses finances publiques par rapport à l’impact du nouveau Coronavirus sur l’économie.
La Banque Mondiale pour sa part pourrait octroyer au Cameroun, toujours dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, une enveloppe de 81 milliards Fcfa dont 21 milliards pour une « réponse d’urgence » à la pandémie (à décaisser en juin) et 60 milliards sous forme « d’appui budgétaire supplémentaire».
Derrière de sombres prévisions, une volonté d’alourdir la dette ?
Interrogé par le Journal en ligne Investir sur la manifestation tardive de la Banque mondiale aux cotés du Cameroun depuis le déclenchement de cette crise sanitaire, le directeur des opérations au Cameroun de l’institution, Abdoulaye Seck s’en défend : « …Dès le 3 mars, notre institution a annoncé la fourniture d’une aide de 7000 milliards de Fcfa aux Pays en développement frappés par cette pandémie…Pour les pays ciblés comme pour le Cameroun, cela comprend des financements d’urgence, des services conseil et une assistance technique basée sur les instruments existant du groupe de la Banque mondiale. »
Comme tous les bailleurs de fonds internationaux, par ces temps de Covid 19, les prévisions de la Banque mondiale pour l’Afrique subsahariens en 2020 sont assez sombres, de 2,4% en 2019 à une fourchette de -2 à -5% en 2020. Ces prévisions reposent-elles sur des bases fiables ou alors ne fait-on pas noircir d’avantage le tableau pour mieux alourdir la dette ?
Comments