Les croix de Saint-André apposés sur plusieurs échoppes sur le long des trottoirs de l’Ancienne route résistent à l’administration municipale.
La lutte contre le désordre urbain en vigueur dans la ville de Douala, dans son opération « restituer le trottoir aux piétons » rencontre les résistances du côté de Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala IV.
De nombreuses échoppes installées sur les trottoirs dans cette partie de la ville sur lesquelles sont apposés les croix de Saint-André depuis le 09 mai dernier, n’ont pas bougé d’un pouce. Elles ont plutôt l’air de s’enraciner. « On va aller où ? », lancent les propriétaires de ces boutiques placées tout le long du trottoir du lieudit Ancienne route. Même le délai de 48 heures à eux accordé pour débarrasser la chaussée de leurs installations n’a semblé ébranler personne. A certains endroits, ces croix de Saint-André ont même disparu. Les boutiques qui les portaient se sont revêtues de peinture neuve.
Du côté de la mairie de la ville chargée d’implémenter cette décision, c’est le black out total. Cette situation arrange sans doute les propriétaires de ces boutiques et commerces qui continuent à occuper illégalement la voie publique. Par ailleurs, elle pousse en même temps les uns et autres à s’interroger sur l’attitude laxiste des autorités municipales qui laisse perpétrer une situation de non-droit dans la cité.
Ce qui n’exclut pas certains habitants de ce quartier à soupçonner une complicité entre ces commerçants confortablement établis sur les trottoirs et des agents communaux chargés de faire avancer cette opération. « Nous doutons fort qu’ils ne leur prennent pas de l’argent à voir la sérénité qu’affichent les propriétaires », s’insurge un riverain.
Un comportement, s’il s’avère vrai, rentre en contradiction avec la politique de l’embellissement de la ville du Maire et de lutte contre la transformation des trottoirs en marchés. Par conséquent, avec cette volonté de faire de la ville de Douala une ville moderne, aérée où il fait bon vivre.
Comments