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La consommation des stupéfiants en milieu scolaire préoccupe la mairie de ville

Elle a entrepris à cet effet une campagne de sensibilisation pour combattre ce phénomène qui gangrène les milieux scolaires baptisée : «Non à la consommation des stupéfiants pour un Cameroun émergent». Lancée mardi, 4 mai dernier au Lycée polyvalent de Bonabéri, cette campagne va s’étendre dans les établissements des six arrondissements de la ville.

La monté en puissance de la violence et la consommation des stupéfiants en milieu scolaire  ne laissent personne indifférent. En effet, il ne se passe plus un jour sans qu’on enregistre un acte de violence dans un établissement scolaire de la métropole économique. Les auteurs de ces actes de violences agissent très souvent sous l’emprise des stupéfiants. Autrefois considéré comme l’apanage des couches défavorisées notamment les enfants de la rue, ce problème affecte aujourd’hui  les milieux scolaires. Et les chiffres donnent tout simplement froid au dos. Selon, une étude menée par l’un des centres de contrôle de la drogue révèle que plus 12. 0000 jeunes s’adonnent à la consommation de la drogue au Cameroun. Une autre étude menée dans deux établissements confessionnels du pays, révèle pour sa part que, sur un échantillon de 422 élèves, 72% d’entre eux s’adonnaient à la consommation de la drogue.

Face à cette situation pour le moins alarmante, la mairie de la ville n’entend pas rester les mains croisées. Elle a entrepris à cet effet une campagne de sensibilisation baptisée : «Non à la consommation des stupéfiants pour un Cameroun émergent». « Le problème de consommation des drogues, d’addiction et des comportements violents qui en découlent sont en train devenir un fléau dans notre pays surtout en milieu scolaire. La communauté urbaine de Douala est consciente que pour une ville forte, une ville prospère et où il fait bon vivre, il faut une jeunesse saine de corps et d’esprit. Parce que c’est cette jeunesse utile, bien éduquée qui assurera la relève de cette ville et de ce pays », justifie Dr Jérémy Sollè, premier adjoint au maire de la ville. Avant d’ajouter  « La Cud ne pouvait donc pas être insensible à ce problème qui prend de l’ampleur. C’est la raison pour laquelle a été initiée cette campagne de sensibilisation qui va permettre au maire de la ville de faire le tour des établissements à l’effet de sensibiliser les enfants qui sont les principales victimes, de les écouter pour savoir comment ils perçoivent ce problème et essayer avec eux d’élaborer des stratégies pour permet davantage de les préserver contre ce mal». Elle a été lancée mardi, 4 mai 2021 au Lycée polyvalent de Bonabéri. A travers sketchs, slam et autres causeries éducatives avec les pères éducateurs, les élèves ont ainsi été édifiés sur ce phénomène qui gangrène les milieux scolaires et la société tout entière.

Une  drogue, a défini le Dr Larcin Takam, médecin généraliste à l’unité de néphrologie à l’Hôpital général de Douala est  une substance qui peut être naturelle c’est-à-dire une plante, une herbe ou alors une substance synthétique soit un médicament, qui une fois consommé, va modifier le comportement, les émotions ou la sphère mentale de  l’individu qui la consomme. Les drogues les plus prisées sont le cannabis, l’alcool, le tabac, le tramadol et la cocaïne. L’on distingue les drogues excitantes ou stimulantes.  Celles-ci «agissent sur notre cerveau en stimulant la sécrétion en quantité plus élevée des neurotransmetteurs ; ce qui aura pour conséquence de donner l’impression à celui qui la consomme que sa force s’accroit ; l’on aura le sentiment d’être plus fort, plus éveillé et concentré ; le revers de la montre est que après cette consommation, il y aura un épuisement des neuromédiateurs; à la fin on aura un phénomène de dépression qui s’en suit et qui se manifeste par la  fatigue, la somnolence voire un sommeil intense de la personne. Progressivement, l’on va rechercher l’effet initial, ce qui va alors entrainer à l’accoutumance et plus tard la dépendance. Il y a également les hallucinogènes, ce sont des drogues qui vont miner certains neuro-médiateurs dans le cerveau, ce qui donne une interprétation erronée des phénomènes qui nous entourent», explique le médecin. La consommation des stupéfiants est très souvent la cause de la violence, les décrochages scolaires, les comportements sexuels à risque et les grossesses précoces.

Après le Lycée polyvalent de Bonabéri dans le 4ème arrondissement, la campagne va s’étendre dans six arrondissements de la métropole économique.

 

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