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Infos covid-19 : le NOSO se contente du « réchauffé »

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Privées d’électricité en continu depuis plus d’un mois, les populations du nord-ouest et sud-ouest du Cameroun, doivent se plier en quatre, afin d’avoir l’accès aux derniers développements, sur l’actualité liée à l’infection au coronavirus. 

Anty Sisi, est mère d’un nouveau né, à Bonduma, un quartier périphérique de Buea, la capitale régionale du sud-ouest du Cameroun. Comme la plupart des femmes ayant à charge des nouveaux nés ici, elle vient de passer de nouveau, une nuit très agitée. Entre les pleures de son bébé et l’inconfort du au manque de l’énergie électrique.

Ce matin, elle charge dans la cours avant du domicile familial, la lampe solaire grâce à laquelle, elle a pu gérer une autre de ses multiples nuits difficiles.

Passer des heures voire des jours pour certains, pire, des semaines pour d’autres sans lumières, est devenu le quotidien non enviable, des populations du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.

“ We are now living like in abandoned villages. Where people jubilate, when light comes. It has become funny, until we call it here, the almighty light” ironise celle qui se fait appeler mama junior. En traduction simple, mama junior explique, qu’elles vivent désormais ici, comme dans des villages perdus dans l’arrière pays, où on jubile à l’arrivée de l’énergie électrique. Et pour en rire, elles ont donné le qualificatif de « almighty light » à l’énergie. Entendez, le tout puissant Dieu lumière.

Eneo éternue, les mises à jour se grippent dans le noso

Depuis plus d’un mois maintenant, les populations du nord-ouest et sud-ouest du pays broient du noir, du fait des coupures incessantes de l’énergie électrique. Conséquences directes, ceux-ci peinent avoir des derniers développements, sur l’actualité liée à l’infection au coronavirus. Pour la plupart du temps, c’est grâce à leurs téléphones androïdes et via les réseaux sociaux, que les habitants de ces régions locutrices de la queen’s language, s’informent sur les nouvelles évolutions (mesures gouvernementales, recommandations de l’OMS et autres polémiques de traitement, liées au covid-19).

Un domicile au quartier Bonduma à 18h34.

“At times also, we have updates, thanks to our people, who live either abroad or in Douala and Yaoundé”. « Par moment, nous sommes informés par nos proches, qui sont soit à l’étranger, soit à Douala et Yaoundé » précise notre interlocutrice.

« Au sud-ouest ces jours il faut être un extra-terrestre pour avoir l’électricité 4h d’affilée. C’est presqu’impossible. En fait, on a l’impression que ces deux régions ne font pas partie du Cameroun. Parce que dès vous traversez le mungo, ou que vous vous rendez à Bamenda, on se croirait dans une autre planète. Or quand vous êtes par exemple à Mbouda, c’est totalement différent. Il y a l’électricité. Les gens vivent normalement. Tout est rose. C’est bien dommage ! » S’apitoie Ayah Ayah Abine, en séjour à Bamenda pour une mission humanitaire.

Pour ceux qui en ont les moyens,Power-Bank , solar energy, groupes électrogènes sont devenus des voix de contournement pour espérer s’alimenter à  l’énergie électrique dans ces deux régions anglophones.

IL faudrait être d’une certaine classe sociale ces derniers temps pour s’offrir le luxe de s’informer en temps réel dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays, au sujet de l’évolution du coronavirus. Raison bien simple, les coupures intempestives de lumière règnent en maitre dans ces deux régions du Cameroun fortement secouées par les affres de la crise dite anglophone.

La preuve, qu’en matière d’informations fraiches au sujet de la covid-19, les updates ont véritablement pris un coup de froid, dans le NOSO.

Elthon Djeutcha

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