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LITTORAL-NOSO : LA MONTEE EN PUISSANCE DE LA TRAITE DES PERSONNES INQUIETE LE CHRAPA

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La traite des personnes ne cesse de s’accroître au Cameroun à la faveur des conflits armés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis 2016. Ce faisant, l’insécurité, les déplacements et la pauvreté ont rendu beaucoup de personnes vulnérables voire victimes du phénomène de la traite des personnes. Pour le CHRAPA (Center for Human Rights and Peace Advocacy), ce phénomène n’est pas seulement une grave violation des droits humains, mais plus encore un haineux crime contre l’humanité. Le sujet a fait l’objet d’une rencontre organisée mardi 2 août 2022 au siège du CHRAPA à Douala.

Les acteurs de la société civile, les hommes et femmes de média ont répondu présent à l’invitation du CHRAPA en français “Centre pour la Défense des Droits de l’Homme et de la Paix (CDHP)”. Dans son propos liminaire, Joseph Chongsi, coordonnateur national du CHRAPA a souligné que les actions du gouvernement pour réduire à défaut d’éradiquer le phénomène de la traite des personnes existent, mais elles demeurent limitées. « Selon le rapport 2020 des USA sur la traite des personnes, le Cameroun a été déclassé de deux points dans cette échelle d’évaluation. Depuis 2011, la Loi sur la traite des enfants a été amendée et est devenue la Loi sur la traite des personnes. Mais les dispositions pour punir les auteurs de ces infractions ont un impact qui est encore limité dans la satisfaction des besoins des victimes », poursuit Joseph Chongsi.

En outre, le Centre rapporte que le rapport d’état 2020 des USA sur la traite des personnes montre qu’au Cameroun, au moins 9 cas suspects de trafic ont fait l’objet d’investigations et seulement 77 victimes ont été identifiées. Cependant, « le Ministère des Affaires Sociales reconnaît avoir identifié 877 enfants vulnérables de la rue en 2018 et 1 147 enfants en 2019 », précise le CHRAPA.

Soutien et accompagnement des victimes

Le constat fait. Des solutions pour y faire face sont dans un projet que pilote le CHRAPA. Il s’agit du projet intitulé: “Rights based Approach to Combat Trafficking in Women and Children Victims of trafficking in the Northwest and Littoral regions”. Autrement dit: “Approche fondée sur les droits pour lutter contre la traite des femmes et des enfants victimes de la traite dans les régions du Nord-ouest et du Littoral”. D’après Mme Ningo, la coordinatrice du Littoral du Center for Human Rights and Peace Advocacy, ce projet vise à attirer l’attention des populations sur la traite des personnes, en vue de la protection des victimes au regard des faibles capacités des organisations existantes pour répondre efficacement aux besoins des victimes de la traite dans le département de la Mezam dans le Nord-ouest et dans l’arrondissement de Douala IV, département du Wouri, région du Littoral.

«Le CHRAPA reçoit des cas de victimes. Ce projet vise à offrir la protection à 40 (20 femmes, 20 enfants) victimes de cette sorte d’esclavage des temps modernes  à la faveur du conflit dans le NoSo et dans le Littoral où beaucoup de ces victimes se trouvent. Il y aura aussi une assistance conséquente dans le but de les édifier sur le corpus juridique tant national qu’international ainsi que les mécanismes de protection prévus pour les victimes », a-t-on appris.

Linda Mbiapa


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