Economie

ASSEMBLEE GENERALE DE LA SMID

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Les actionnaires crient leur colère

Prenant part à l’Assemblée générale du 23 juin dernier, la première depuis la mise sous administration provisoire, ils demandent à rentrer en possession de leurs investissements.

Déception, dépit, rancœur, chagrin, aucun adjectif n’est assez significatif pour exprimer l’amertume et la colère des actionnaires. Depuis trois ans, ils sont sans nouvelles de leurs actions souscrites à  la Société métropolitaine et d’investissement de Douala. Du moins, les nouvelles qui leur parviennent font généralement état de la mauvaise gestion financière de cette société qui a fini au fond du gouffre. Et ce n’est pas cette Assemblée générale, la première, depuis la mise sous administration provisoire de la société, qui va apaiser les cœurs  de ces petits souscripteurs. «Je suis très déçu. Depuis trois ans, je n’avais plus de nouvelles de la Smid. Alors, quand j’ai vu le message apparaître sur mon téléphone, j’étais content en me disant que, ce que j’avais investi est peut-être encore en vie. Mais, les exposés que j’ai suivis me font plutôt avoir peur. Je crains. Parce que l’avenir n’est pas plus radieux que par le passé. En conclusion, je ne suis pas satisfait», tempête Dieudonné Ngon, actionnaire numéro 15, au sortir de l’Assemblée générale de la Smid, tenue le 24 juin dernier. Avant d’ajouter « Au début, on nous avait dit que nos investissements nous produiraient des bénéfices. Mais aujourd’hui, nous nous  rendons compte qu’il y a des problèmes. Nous sommes venus à cette Ag pour savoir ce qui ne va pas. Nous apprenons que l’argent que nous avons investi a été dilapidé. Sur les 3 milliards de capital, il ne reste plus que 26 millions. Nous ne voyons pas les investissements qui ont été réalisés et qui permettront de rentrer en possession de nos investissements. A ce stade, rien ne présage d’un avenir meilleur. Ce que je veux actuellement, c’est qu’on me rembourse mon argent. Je ne pense plus que la Smid va se relever. Je demande qu’on me rembourse mon argent, même si c’est une partie. C’est mieux que rien du tout ». Très attendue, cette Ag n’aura comblé les attentes de  et les espoirs de ses actionnaires qui restent dans l’expectative.

Cette Ag marquait la fin du mandat de l’administrateur provisoire, François Maurice Njoh. Le 16 juin dernier, il avait bénéficié d’une prorogation de 9 jours de son mandat pour organiser cette session. Au cours de laquelle devraient être  choisis de nouveaux administrateurs devant siéger  au Conseil d’administration, un nouveau Président du Conseil d’administration et un nouveau directeur général. Mais rien n’a filtré de ces nominations.

A présent, ces actionnaires reposent leurs espoirs  sur la Communauté urbaine de Douala pour maintenir cette société de gestion de droit patrimonial de la ville de Douala.  « J’ai souscrit des actions à la Smid. Je ne vais pas donner le nombre d’action, ce n’est pas important, mais, je voudrais vous dire que nous étions gênés et très mal à l’aise des informations qui nous parvenaient de part et d’autre, nous faisant comprendre que la Smid est au bord du gouffre. Cette Assemblée générale que nous avons tenue aujourd’hui était nécessaire et indispensable. Au sortir de cette Ag, ma réaction est mitigée. On peut être optimiste, en même temps, on se pose beaucoup de questions au vu de tout ce qui nous a été exposé. Mais moi je pense fermement qu’au-delà de tout cela, nous devons croire fermement que la Smid va survivre. Nous nous appuyons sur le nouveau maire de Douala, au regard de l’exposé de son directeur des affaires financières, qui nous fait avoir de l’espoir que cette société va survivre», espère Nicolas komè, actionnaire. Le 31 mars 2021, le conseil de communauté, réuni en sa session ordinaire du premier trimestre de l’année 2021, consacrée à l’examen et l’adoption du compte administratif de l’exercice clos au 31 décembre 2020, avait enjoint le maire de la ville, de défendre sans concession les intérêts de la ville d’une part et ceux des petits souscripteurs qui avaient convaincus de l’engagement de la Cud dans ce projet.

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