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TORTURES AU LAMIDAT DE TCHEBOA : LA CDHC AU CHEVET D’UNE VICTIME

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Il s’appelle Woulvang. Et selon des images qui circulent sur la toile depuis le 15 mars 2023 suivies d’une publication signée de Maître Désiré Sikati, Secrétaire National Délégué chargé des Droits de l’Homme et de la Gouvernance, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dénonce. Dans son post sur les réseaux sociaux, Me. Sikati fait savoir que le MRC porte à la connaissance du public, des autorités administratives, et des autorités judiciaires du Cameroun qu’en date du 26 Février 2023, à la suite d’une «altercation avec le gestionnaire du marché de bois de NGONG village situé dans la Région du Nord, le nommé WOULVANG âgé d’environ 33 ans a été à la demande dudit gestionnaire, enlevé par des gardes en service au Lamidat de TCHEBOA, village dont l’autorité du Lamido s’étend également sur le village NGONG dans le département de la BENOUE. Conduit de force dans l’enceinte du Lamidat de TCHEBOA, WOULVANG sera atrocement torturé autant que le confirment les larges plaques de blessures laissées sur ses fesses, et sera ensuite abandonné sans assistance sur la voie publique».

Selon Me. Sikati, il convient de rappeler que quelques jours auparavant, le nommé WOULVANG avait démissionné de ses fonctions d’employé auprès du gestionnaire du marché susmentionné, «décision qui n’a pas été acceptée par ce dernier. Cette situation est d’autant plus alarmante et critique que le Lamido de TCHEBOA est parait-il coutumier de pareils actes, et aurait même  fait l’objet d’une condamnation pénale non exécutée à ce jour». Le MRC dénonce avec véhémence ces actes de torture atroce, sauvage, inhumain, et rappelle en même temps qu’une «justice privée barbare ne saurait avoir sa place, ni être tolérée dans un Etat de Droit». Enfin, le MRC appelle les autorités administratives à prendre en charge les soins médicaux de la victime, et les autorités judiciaires à engager des poursuites légales contre toutes les personnes impliquées dans les faits dénoncés.

Réaction prompte de la CDHC

Toute aussi choquée est la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun  (CDHC). A en croire les équipes de la CDHC rendues au chevet du jeune Woulvang: «                   les faits de traitement inhumain infligé à la victime sont avérés. La CDHC a échangé avec la famille à l’hôpital de district de Ngong  Nous avons proposé à la famille de saisir le procureur de la République près les tribunaux de la Bénoué.  Par ailleurs nous effectuerons une descente au lamidat Ngong pour complément d’information». Il urge que les autorités judiciaires en général et le procureur de la République se penchent sur ce cas, afin que cessent de telles barbaries dans un Etat de Droit. Et que des Camerounais cessent de bafouer la Constitution du pays sous prétexte qu’ils ont un piètre pouvoir ou de “longs bras”.

Linda Mbiapa

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